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La voix de notre génération pendant la crise du corona

Le Groupe du Vendredi mène une étude avec des ‘millennials’ sur leur vision de la société après la crise du coronavirus.

La pandémie de coronavirus, et les mesures d’urgence prises pour la contrer, nous plongent dans une crise sur tous les fronts. Il y a des échos de la crise économique de 2007/ 2008 ainsi que de la crise de l’eurozone qui s’en est suivie et, au niveau international, une précipitation de la crise du multilatéralisme. Mais cette pandémie jette aussi un éclairage sur la sante de la planète et son impact direct sur notre santé. Les mesures drastiques prises dans la plupart des pays nous interrogent : et si nous prenions des mesures tout aussi drastiques pour les défis de notre génération, climat, inégalités, vie privée?

Pour ce rapport, nous avons rassemblé 43 propositions, représentant des idées et tendances que nous percevons dans la société aujourd’hui et certaines propositions qui sont encore des idées « à la marge ». Nous avons commissionné Ipsos pour enquêter auprès de 500 jeunes âgés de 24 à 35, (la génération que nous représentons), ce qu’ils ou elles pensent de ces idées et comment pensent-ils que ces idées guideront notre avenir ?

Les répondants ne perçoivent pas seulement la crise comme un problème unique et limité dans le temps. Ce n’est pas une crise ‘actuelle’, mais aussi une crise du futur : 70% des répondants s’attendent à ce que de telles pandémie apparaissent de manière récurrentes. Une majorité des répondants (60%) voient également les liens entre l’origine de la crise et la manière dont nous traitons notre environnement ainsi que la structure d’un monde globalise. Cette crise, c’est aussi un profond changement de convictions personnelles pour 52% des répondants, qui s’attendent également à des changements sociétaux majeurs (2 sur 3).

Deux jeunes sur trois pensent que cette crise a changé notre société à jamais.

Changer notre manière de faire de la politique est l’un des thèmes qui est le plus clairement ressorti de l’enquête. Une majorité importante des répondants (76%) sont d’accord avec l’idée que la structure de la Belgique devrait être repensée en se basant sur des principes de simplicité et d’efficacité, et non sur des principes de préférences communautaires ou linguistiques. Mais si reforme il y a, cela devra nécessairement inclure les citoyens et les experts : 66% des répondants se disent d’accord ou très d’accord avec l’affirmation que la partirait et les politiciens professionnels sont un frein à la démocratie.

Les solidarités interpersonnelle et intergénérationnelle sont des thèmes qui ressortent de manière claire. Continuer à s’occuper des plus âges, qu’ils fassent partie de notre famille, ou qu’ils soient des voisins de quartier, apparait comme une priorité forte (68%). La solidarité interpersonnelle se retrouve au travers de l’importance accordée au combat contre la pauvreté par une majorité des répondants (71%). Une majorité importante de répondants (73%) semblent attendre une solidarité de la part de tous, également de la part de ceux qu’ils perçoivent comme ayant la possibilité de contribuer à l’effort collectif, tel que les chômeurs de longue durée.

Sans surprise, la crise actuelle a mis en exergue le besoin d’espace verts, d’utilise publique, dans les paysages urbains. Il y a aussi une demande assez prononcée pour les biens publics et communs dans des domaines variés. Les répondants à l’enquête se sont montrés favorables (66%) à l’obligation de produire des biens essentiels, c’est-à-dire d’utilité publique, de manière locale. Enfin, les efforts pour sauvegarder notre sante passeront également, selon 61% des répondants, principalement par des efforts de préventions.

Mais la crise est également perçue comme une opportunité : 60% des répondants se disent d’accord, ou très d’accord, avec l’idée de profiter des niveaux actuellement peu élevés des émissions CO2 pour continuer sur notre lancée et continuer à diminuer les émissions ‘non-essentielles’. De plus, une majorité des jeunes (55%) qui ont répondu à l’enquête se disent prêts à limiter leur propre liberté afin de poursuivre, et d’atteindre, des objectifs établis en communs, et qui se rapportent à l’humain et à l’environnement.

Ce que nous constatons à partir des résultats, c'est que beaucoup de jeunes adultes sont prêts à changer la politique. Nous expliquons aussi pourquoi nous devons agir maintenant pour l'avenir dans un article d'opinion.