
‘Groene en blauwe openbare ruimte: hoe maken we gemeenten beter bestand tegen noodweer?’
Les inondations de juillet 2021 sont encore fraîches dans la mémoire collective quand de nouvelles pluies frappent la Flandre occidentale en novembre 2023, puis la province de Liège et les Fourons en mai 2024. Le Premier ministre, Alexander De Croo, se rend dans les zones sinistrées pour marquer son soutien. Il y constate sans équivoque que la population doit se préparer à des événements météorologiques extrêmes plus fréquents à l'avenir.
Outre la prévention du changement climatique, la politique locale d’aménagement du territoire devient aujourd’hui cruciale pour s’adapter aux conséquences.
La Belgique est confrontée à des enjeux climatiques pressants. Dans les régions les plus exposées aux phénomènes météorologiques extrêmes, l’adaptation des espaces publics est en cours. L'Autriche, par exemple, investit depuis longtemps dans ses infrastructures afin d’anticiper les ravages occasionnés par les torrents en régions montagneuses. Il en va de même dans les régions wallonnes vulnérables aux inondations.
Les autorités locales sont conscientes que les efforts d’adaptation reposent en partie sur l’action individuelle. Par exemple, la ville de Gand offre à ses habitants des conseils gratuits sur la végétalisation des jardins en rue. À Eupen, il est depuis longtemps obligatoire pour les citoyens et les entreprises d'installer une citerne d'eau, afin de tamponner les eaux de pluie, éviter la saturation du réseau d'égouts et servir de réserve en cas de sécheresse.
Donner plus d'espace à la nature
Pour favoriser de telles initiatives privées, il est essentiel que les communes, et les organes publics en général, donnent eux-mêmes le bon exemple en matière d’aménagement des espaces publics. À l'approche des élections communales, la question se pose alors: comment les communes peuvent-elles aménager la voirie pour en faire une alliée dans la lutte contre les effets du changement climatique?
En Belgique, trop de surfaces sont asphaltées, ce qui empêche l'eau de pluie de s’infiltrer dans le sol. Cela met la nappe phréatique sous pression en cas de sécheresse prolongée et augmente le risque d'inondation en cas de fortes pluies. Outre les surfaces asphaltées, l’optimisation du système d'égouttage est également cruciale.
Une option intéressante est un système d'égouts à deux ou plusieurs flux, où les eaux usées et les eaux de pluie sont évacuées séparément. Il est ainsi plus facile de réutiliser l'eau de pluie. De plus, les communes doivent multiplier les espaces verts et bleus, comme les paysages éponges qui absorbent l’eau. Cela limite les risques d'inondation tout en contribuant à la biodiversité.
Communes et Régions, au-delà du pré carré
Il est possible de répondre aux défis institutionnels liés à la répartition des compétences en matière d’aménagement du territoire. Les cours d'eau relèvent rarement de la compétence communale, mais si les communes s’occupent de l'entretien des berges, les Régions ou les provinces n'ont pas à le faire. De cette manière, les communes peuvent éviter que des arbres, des buissons, etc. ne se retrouvent dans les rivières quand celles-ci sortent de leur lit, avec des conséquences néfastes.
Il existe déjà des exemples de telles situations win-win. Par exemple, la commune d'Eupen prend en charge l'entretien de la végétalisation d'une rue régionale sur son territoire. Il est essentiel de créer de telles synergies institutionnelles et environnementales pour rendre nos communes plus résilientes face aux enjeux climatiques. Mieux vaut prévenir que guérir!