Cy M Press

5 questions à David Méndez Yépez

Avec son groupe de musique Chicos y Mendez, David tourne en Belgique et à l'étranger, sur de grandes et petites scènes. Cependant, tant en tant qu'économiste que musicien professionnel, son engagement social n'est jamais loin. Cinq questions à David Méndez Yépez.

Décris-toi en trois phrases.

Je suis belgo-péruvien et je vis dans la ville que je préfère sur terre : Bruxelles.

J’ai eu la chance de pouvoir étudier l’économie et l’éthique en Belgique, aux Pays-Bas, ainsi qu’aux Etats-Unis. J’ai travaillé ensuite pendant quatre ans au Centre National de Coopération au Développement, avant de me lancer pleinement dans l’aventure musicale.

En 2019, le groupe Chicos y Mendez prend de la vitesse de manière fulgurante : il y a environ un an, tu travaillais encore au Centre National de Coopération au Développement (CNCD). A quel point ta vie a-t-elle changé en tant que musicien à plein temps ?

J’aimais beaucoup mon travail antérieur mais j’avais envie d’investir plus de temps dans la musique et de profiter de la chance que j’ai d’être bien entouré actuellement.

Ma vie a tout à fait changé. Nous avons sorti notre premier album « Esencias » avec Chicos y Mendez et je suis très heureux du résultat : le public l’a reçu avec enthousiasme et nous avons pu le défendre sur scène en Belgique ainsi qu’à l’étranger.
Et cerise sur le gâteau : nous jouerons dans la grande salle de la mythique Ancienne Belgique le 31 mars 2020 !

Dans les paroles de tes chansons, tu n'hésites pas à aborder des sujets difficiles. Quelle est l'importance de cet engagement au sein de la musique pour toi ?

J’aime parler de sujets difficiles ou douloureux sur des mélodies plus enjouées. Pour moi, nos identités sont multiples et il nous faut célébrer cette pluralité. J’aime chanter que nous sommes des êtres complexes, c’est-à-dire non-réductibles à une seule appartenance.

Nous faisons face à une période où certaines personnes voudraient tout pouvoir étiqueter, cantonner, simplifier. Je pense que nous devons développer un narratif positif, qui dessine un avenir plus inclusif, plus solidaire… Un avenir pluriel.

Avec ton groupe, tu as les mains bien pleines. Pourtant, tu trouves encore et toujours du temps pour le Groupe du Vendredi. Que représente le Groupe pour toi ?

Le groupe du Vendredi est un espace très riche à mes yeux. C’est l’occasion pour moi de rencontrer et de débattre avec des personnes qui ont parfois des perspectives différentes des miennes. C’est un des rares espaces totalement paritaire que je connaisse en Belgique : tant linguistiquement que du point vue du genre. C’est précieux d’avoir un lieu où des jeunes néerlandophones et francophones peuvent discuter ensemble de potentielles solutions face aux défis sociétaux contemporains.

Au sein du Groupe, tu es connu comme un médiateur fort dans les débats. D'où vient cette compétence ?

Je ne me considère pas du tout comme un expert en modération, au contraire. Par contre, j’ai beaucoup aimé la formation que le groupe a suivi à ce sujet.
Tendre vers l’égalité dans n’importe quel collectif est très exigeant. Le partage équitable du temps de parole, l’égalité femmes-hommes et le respect d’opinions distinctes, nécessitent la mise en pratique d’outils d’intelligence collective. Et pour en faire bon usage, il est indispensable de se former. Je trouve que la qualité des débats et de l’écoute au sein du groupe a vraiment fait un bon en avant » en 2019. C’est enthousiasmant pour l’avenir !